Voyage en Irlande (Partie IX)

Publié le par Stéphanie et Clément

   Après une journée autour de la Péninsule de Dingle et une nuit de repos à Fortfield Farmhouse, le séjour en Irlande se poursuit.

   23 juin 2008. Pas le courage d’absorber encore des saucisses, du bacon, un œuf ce matin… Heureusement qu’il est possible de manger plus léger pour une fois. Décidément ce B&B a vraiment tout pour plaire… d’ailleurs, je suis bien décidée à écrire au Guide du Routard dès notre retour afin de leur donner l’adresse. Mais apparemment, les autres personnes logées n’ont pas la même impression que nous. En même temps, on les connaissait déjà pour les avoir rencontré lors de notre premier petit-déjeuner en Irlande. Il s’agit d’un couple de Montpellier qui s’était déjà fait remarqué par une impressionnante engueulade… Là, rien n’allait : la déco leur plaisait pas (très catho, il est vrai…) , ça sent la vache (en même temps… y’en a 100 autour !), la douche fonctionne mal (pas chez nous…) Bref, rien allait… Ils sont partis sans dire au revoir, en précisant juste qu’il faut réparer la douche. La pauvre dame, si gentille et accueillante en avait les larmes aux yeux ! Je l’ai rassurée en lui disant que nous avions aduré être ici. Et c’est vrai en plus : on lui fera de la pub et surtout, on reviendra ! Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et nous devons quitter Fortfield Farmhouse.

   La suite de notre programme à l’air tout aussi plaisant. Nous traversons la ville de Killrush, bien que le routard n’en parle pas. Cette pette ville de pêcheurs est vraiment charmante : vivante, colorée, sereine. L’ambiance est vraiment agréable. Il parait qu’il y a des dauphins ici aussi ; mais il faut croire que nous faisons peur à ces mammifères : nous n’en voyons aucun ! Nous prenons ensuite la route la route de Loop Head. Le Routard indique que c’est un site à voir, mais qu’en général les gens n’y vont que lorsqu’ils connaissent déjà bien l’Irlande… En effet, c’est au bout du monde ! Pendant presque 30 km nous longeons une étroite route, la seule de la péninsule, et nous arrivons à un phare isolé. Ici, c’est le bout du monde : à part quelques lièvres, oiseaux, le gardien du phare, il n’y a personne. La péninsule se termine en falaises abruptes tombant directement dans la mer tels des murs. Bien entendu, il n’y au aucune sécurité installée. Nous n’osons pas nous aventurer à moins de 50 cm du bord, et finalement, nous restons sagement sur l’esquisse de sentier faisant le tour de la falaise. Un énorme bloc de roche est séparé : le gouffre entre lui et la falaise résonne lugubrement : le bruit de l’eau qui s’engouffre. Nous entendons les cris des centaines d’oiseaux, mais ne les voyons pas. Nous voilà face à l’océan, seuls. Il parait que d’ici, il est possible d’entendre le souffle des baleines les jours sans vent. Pas aujourd’hui ! Le vent est violent et froid… normal à cet endroit ! Après tout, je le redis : c’est le bout du monde ! Une fois notre promenade terminée, nous reprenons la voiture pour tenter de rejoindre la civilisation.

   La route unique nous mène à Kilkee. Encore une ville de pécheurs. Nous décidons que nous aimons les falaises et retournons nous promener. Ici aussi elles sont belles les falaises, mais beaucoup moins abruptes. Nous descendons jusqu’à la mer… certains se baignent : les fous ! Non seulement elle doit être glaciale, mais en plus elle est envahie de méduses bleues qui nagent à la vue de tous ! Beurk… Petit regard à la montre : oups, notre ballade a été plus longue que prévue !

   L’arrêt suivant est prévu aux falaises de Moher : un lieu à ne pas manquer… Mouais. En fait, si le site est magnifique, il mérite de pouvoir y consacrer du temps… et aujourd’hui, ce n’est pas possible. Là est la limite de l’autotour : on manque souvent du temps nécessaire (enfin… pour nous !) Les Mohers se sont des falaises de 215 mètres de haut : impressionnant. Mais (et en réfléchissant, c’est plutôt une bonne chose) le site a été très, très (trop !) aménagé afin de recevoir les touristes. Si l’on veut les voir vraiment il faut chausser ses pieds et les découvrir en marchant. Peu de gens le font, et pour cause : la promenade escarpée dure plus de 3 heures. Aujourd’hui, vraiment on ne peut pas… bien que nous en ayons très envie ! Nous restons donc sur l’esplanade aux touristes en chaussures de ville et nous contentons de cela. De toute façon, nous avons déjà prévu de revenir dans ce magnifique pays : la ballade se fera… plus tard ! Ce n’est que partie remise. Après quelques photos, après avoir payé le parking au coût exorbitant (8€) et avec un gout de déception, nous repartons… il est vraiment tard (presque 13h30) et nous avons envie de voir les Burrens avant de rejoindre notre B&B de ce soir. Le problème avec les B&B c’est qu’il faut y être avant 18h.

   Heureusement, il n’y a pas eu un très long trajet entre le début des Burrens et les Mohers… enfin pas long… Tout trajet court peut vite prendre du temps grâce aux routes irlandaises ! Enfin, nous y sommes : c’est de toute splendeur. Nous avons décidé de prendre la route de la côte et l’étendue calcaire qui part des montagnes pour se jeter dans l’océan… Waouu, les mots me manquent tellement c’est beau. Premier arrêt et première surprise : au milieu des roches, une végétation importante parvient à survivre. De magnifiques fleurs, de la bruyère, et même assez d’herbe pour rencontrer des vaches en train de brouter ! Nous sommes bluffés dire que de la route, on ne voyait que de la roche… Une fois de plus nous avons raison de quitter les sentiers battus. A l’arrêt suivant, nous décidons de braver l’interdit. En laissant la voiture sur le bord de la route, nous passons par-dessus un muret de pierres et commençons l’ascension d’une de ces grandes collines appelées montagne. C’est interdit… En fait, nous sommes vraisemblablement dans un pré, propriété privée. Les bouses nous confirment que l’endroit doit servir de pâture à des moutons. Tant pis, c’est trop beau au sommet. La vue sur l’océan, les îles d’Aran au loin, les Burrens… tout cela est à couper le souffle. Finalement, nous redescendons jusqu’à l’océan que nous longeons pour rejoindre la voiture. L’océan est libre d’accès, et cela se voit : mégots de cigarettes, canettes et autres détritus se mêlent aux roches calcaire, aux algues et aux herbes. Les gens ne sont que des porcs sans respect pour rien ! Je n’arrive vraiment pas à comprendre que l’on puisse jeter ses déchets par terre… surtout sur un site si magnifique ! Pourtant, je suis certaine qu’eux aussi ont apprécié le paysage… enfin sauf notre couple de Montpellier qui nous a expliqué, la veille, qu’ils avaient visité les Burrens, et que franchement… C’était exactement pareil que dans les Causses (est si !)… Décidément, le temps est sympa avec nous. Après une bonne heure de marche sous le soleil, nous mourrons de chaud et avons même bronzé (et oui…) Mais là, il est vraiment tard… nous n’aurons plus de temps de rien faire. A part un arrêt dans une cabine téléphonique pour confirmer notre retour et connaitre l’heure de notre départ (quand je dis que toutes les bonnes choses ont une fin…) Petite frayeur au passage : il parait que nous avons déjà nos billets… nous ne les retrouvons pas ! Ouf, si…

   17h55… nous voilà au B&B (presque pas en retard !) Accueil très sympa avec thé et gâteaux (on va finir par prendre l’habitude). Nous devons y rester deux nuits. La dame qui nous accueille est charmante, fait attention de nous parler lentement. Vraiment, très gentille. La chambre est lumineuse en plus… mais une fois de plus, nous avons le droit à 2 lits simples. Il faut croire qu’ici, ne pas être mariés interdit de faire lit commun ! Dîner dans un pub : nous buvons notre Smithwick's à la santé d’André. Demain, nous visiterons (en partie) les lacs du Connemara.

   Ajout : j’ai oublié ! les animaux irlandais ne sont vraiment pas farouches… aujourd’hui, c’est une sorte de moineau qui s’est gentiment laissé photographié sans bouger ! Incroyable. J’adore !

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