Voyage en Irlande (Partie X)

Publié le par Stéphanie

   La veille nous avons quitté le comté de Clare et traversé les Burrens en direction du Connemara.

   24 juin 2008. Ce matin, au ptit déj, nous retrouvons encore des français que nous connaissions : le couple de parisiens ! Décidément, le monde est petit ! A priori, nous ne serons pas dans le même avion pour le retour. Un petit déjeuner irlandais de plus : notre cholestérol va exploser à la fin de la semaine. Sans attendre, nous prenons la route pour le Connemara. La route entre Moycullen et Clifden est splendide. Elle serpente au cœur du Connemara et nous permet de nous imaginer la suite. Parfois, au détour d’un virage, un point de vue vaut que nous nous arrêtions. Mais nous allons assez vite, nous avons décidé de prendre le temps de randonner. La région s’y prête bien ! Le temps moins… mais plein d’optimisme, nous pensons que la pluie ne nous arrêtera pas. A peine arrivés à Clifden, nous nous ruons sur l’Office du tourisme pour acheter une carte de randonnées dans le Connemara, nous en profitons pour prendre des cartes postales… Sans grand difficultés, nous choisissons un itinéraire et, plus ite qu’il ne faut pour l’écrire, nous voilà en route sous une pluie battante, un vent cinglant et une température de 12°C environ… Conscients des difficultés météo, nous avons opté pour une ballade d’environ une heure.

  Nous marchons depuis à peine 20 minutes… Nous sommes trempés, frigorifiés, découragés. Non seulement on risque d’attraper la pire crève possible, mais en plus le paysage est complètement bouché par la pluie et le brouillard. Tant pis, face à l’adversité… nous faisons demi-tour. Ce coup-ci, nous avons le vent de face, et encore plus froid… quant à nos vêtements, inutile de préciser qu’ils semblent sortir tout droit de l’eau ! Nous avançons… quand une voiture s’arrête. Au volant, un homme d’un certain âge baisse la fenêtre pour nous demander si nous voulons monter. Il va à Clifden lui aussi. Sans avoir rien demandé, voilà qu’on nous propose de nous prendre en stop. Nous acceptons sans hésiter, la proposition est trop alléchante ! Malheureusement, une fois de plus, notre mauvais anglais ne nous aide pas à communiquer… c’est vraiment dommage ! Et tous cas, je me demande vraiment ce qui rend les irlandais si chaleureux, accueillants et gentils… Est-ce le dur climat ? Est-ce leur passé difficile ? Est-ce le fait de ne rencontrer que peu de gens ? Je n’en sais rien mais il faudrait que ce soit partout comme ça ! Notre conducteur nous dépose en ville. Nous allons nous réchauffer dans un pub : un peu tôt pour une bière… alors tant pis, Clément boira sa Guinness tout seul ! Je me contenterais d’un Irish Coffee. Une heure plus tard, nous nous décidons à ressortir. Il ne pleut plus, mains nous sommes encore trempés. Nous retournons à la voiture et consultons le Guide du Routard. Apparemment, de très belles routes cheminent à travers le Connemara… nous allons donc rester en voiture le temps de sécher. Le vent souffle à une vitesse incroyable ! Parfois, nous sentons la voiture être soulevée ! A un moment, nous sommes forcés de nous arrêter en plein milieu de la route afin d’éviter une mouette… La pauvre ne parvenant pas à lutter contre le vent et avait été déportée sur nous ! Heureusement, elle parviendra à se rétablir juste avant de percuter la voiture.

  Nous empruntons Sky Road. Il ne pleut plus, nous sommes secs… nous voulons en profiter pour marcher de nouveau. Ce coup-ci c’est le vent qui nous fait capituler immédiatement. Il souffle tellement fort qu’il est presque difficile de marcher droit. Par contre, cette route vaut vraiment le détour : en plus d’être large (pour le pays), elle permet de surplomber de magnifiques paysages. Tout le long, nous avons vue sur les lacs, parsemés de petites îles verdoyantes. Nous sommes entre lacs d’eau salée et tourbières. Le spectacle est à couper le souffle ! La route nous mène au Parc National du Connemara. Nous y allons…

  Le vent souffle toujours aussi fort, mais les chemins pédestres aménagés nous permettront de marcher un peu. Nous choisissons un itinéraire mais une employée nous indique que nous ne pouvons pas : trop dangereux par ce temps. Bon… En fait, le Guide du Routard indique des randonnées faciles… en réalité, dans le Parc National il est demandé à chaque randonneur de signaler son itinéraire et son heure de retour prévue… Les marches sont aisées mais il est surtout très facile de se perdre et ça, le guide ne le précise pas. Le chemin aménagé dans le Parc nous fait serpenter au milieu des tourbières et nous offre des paysages impressionnants. Dommage qu’il ne soit pas permis de monter en haut de la montagne (enfin montagne… un col à 400m environ. Pour l’Irlande c’est déjà haut). En revenant à l’accueil du parc, nous allons écouter la programmation audio-visuelle. Passionnant, j’étais à des années lumières d’imaginer que le Connemara était plein de sapins il y a 4000 ans ! Nous en profitons pour apprendre plein de chose sur la tourbe, son utilisation (en tant que combustible), ses légendes… La visite est très intéressante mais c’est quand même vraiment dommage que le temps ne permette pas de randonner. Bah de toute manière, nous ne sonnes pas équipés pour ce lieu. La prochaine fois, nous prévoirons mieux !

 Nous voilà reparti mais nous nous trompons de route. Et c’est sur une route minuscule, entre Kylemore Abbey et Tully Cross, que le Connemara nous offre toute sa splendeur. Le vent souffle toujours, la pluie tombe toujours et le brouillard est encore là. Mais le tout est inondé d’une vive lumière. L’ensemble rend le paysage assez énigmatique. Nous longeons, à fleur d’eau, des lacs… Le courant est vif est des vagues parviennent jusqu’à la voiture ! Les couleurs, rendues pastelles par le brouillard, nous offre un spectaculaire nuancier de verts, marrons, jaunes. Au fond, nous apercevons la mer. Par ci, par là, des monticules de tourbes misent à sécher jonchent le paysage. Nous tentons des photos mais la lumière est tellement difficile à saisir : nous croisons les doigts pour qu’elles rendent un peu de la splendeur des lieux.

 La mer est de toutes les couleurs, du bleu turquoise jusqu’au noir le plus profond… Encore un arrêt. Et là surprise : le couple de Montpellier s’arrête à côté de nous ! Nous bavardons et repartons. Pour rentrer à Moycullen nous descendons par la route de la côte. Le paysage est totalement différent. Plus aride peut-être. Il ressemble un peu à celui de la Black Valley, avec la mer en bordure.

  La magie est finie… Petite pause au pub « The Forge » où l’on nous reçoit en habitués. Nous y avons été la veille… Toujours cette hospitalité fabuleuse des irlandais. Retour au B&B : demain sera le dernier jour de ce beau voyage passé trop vite.


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L
bonne journée à vous !
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