Jour J-9 avant le chômage

        Mon rapport  de stage est arrivé à Grenoble dans la matinée. Il a voyagé toute la nuit par les bons soins d’UPS et ne semble pas avoir beaucoup plus de chance que moi dans les déplacements. Si je me fie au bulletin de livraison, le colis a été jusqu’à Satolas une première fois, avant de revenir en Suisse à Seedorf. Puis il est passé à Bâle et à Cologne et a fini par rallier Satolas pour finir son chemin en camion jusqu’à Echirolles et être finalement livré à Minatec. Ses différentes étapes ont été agrémentées de plusieurs séries de tests au cas où il s’agisse d’un objet dangereux. Ce qu’il est d’ailleurs pour les malheureux membres du jury qui vont risquer une casse de nez en piquant la tête la première suite à une forte envie de dormir. 

            Pour moi, les époustouflantes journées se succèdent. Dehors, les jours ressemblent plus à ceux d’un hiver pourri et à l’intérieur la lassitude guette. Il a fallu de longues journées pour se débarrasser du rapport à coup de petits morceaux de paragraphe et il faut, maintenant, bien évidemment, se pencher sur la présentation. Ce n’est pas avec une envie gourmande que je vois venir cela et je sens que le nombre de diapos va augmenter lentement.

            Voilà quelques jours que je me trouve bloqué dans mon travail, ou par des problèmes de maintenance ou par une production trop débordante. Réduit à ranger les fichiers de mon PC, faire une petite mesure à deux sous, gribouiller sur une feuille, essayer de m’occuper quoi ! Et puis me ronger les sangs. Cela fait une semaine que j’ai en main la proposition du DRH de poursuivre mon PFE sur un autre stage, en attendant un éventuel taf. Et bien que je reçoive des avis extérieurs pour aider mon choix, je ne sais trop quoi faire. Si je me retrouve encore 3 mois avec des périodes à me tourner les pouces pendant des journées entières ce sera difficile. Mais, je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre et je ne sais pas non plus comment m’y prendre pour le deviner.