Tique I (Premier volet)

Scène d'ouverture

Il fait nuit. Une forêt du Jura avec des arbres couchés au sol par endroit. Un vent froid secoue les branches et les feuilles dans un sifflement. Une musique oppressante (vague resucée du thème "Des Dents de la Mer "). On entend des bruits de pas accélérés, une silhouette traverse la scène dans un bruit de feuilles mortes foulées du pied et dans un bruit de halètement. Elle entre dans un paquet de buissons. Derrière, une étrange forme la rattrape, petite avec des reflets carmins et dans un étrange déplacement multipataire. Un cri déchire la forêt suivie d'un effroyable bruit de suçon mêlé à un cri.

Générique de début

La vue remonte pour surplomber toute la forêt. Puis c'est un déplacement au dessus des champs et le long des routes pour arriver au dessus d'une ville. Zoom sur la ville : des batiments blancs et dorés aux formes des plus baroques. Proche des gâteaux à la crème. L'ambiance est lourdingue, l'architecture aussi et la météo est mauvaise.

Première scène

Un bureau dans un palais-gâteau à la crème. L'intérieur, cuir et bois. Des fauteuils aux couleurs rouges passés. Un bureau massif derrière lequel se tient un petit bonhomme, grassouillet et plutôt dégarni, vautré dans un fauteuil mou, mou comme lui. Positionné à son côté, une femme lui tend des photos. Ses vêtements sont stricts mais l'ensemble dénote d'une certaine vulgarité. Certains diront qu'elle est bien conservée pour son âge, d'autres que c'est une vieille peau. Une troisième personne complète la population de la pièce : une homme, les cheveux blancs, les yeux bleu acier, la mâchoire dure. Un sourire ironique et un regard coupant ne le quittent pas. Il est assez droit dans un mauvais canapé aux couleurs indéfinissables recouvert d'une véritable couche de poussière... Visage dégoûté du bonhomme dégarni qui observe les photos tendues par la femme.